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SMLH 83 Cercle Culture - Comité de Bandol : " C'était RAIMU et c'était mon grand-père ! "

Publié le 05 avril 2022

" C'était Raimu et c'était mon grand-père ! " avec Isabelle Nohain-Raimu.

Reportage TV : cliquer ici

Var Matin : cliquer ici

Nous avons eu le plaisir de nous retrouver le 5 Avril à 17h00 au Restaurant la Chipote situé sur l’anse de Renécros / Bandol, un coin presque secret, dominé par la villa Ker Mocotte qui fut la propriété de Raimu. 

Nos quarante invités ont pris place dans ce restaurant de plage où de délicieuses spécialités leur ont été servies : flan coco, banana bread, carotte cake, ... Le cadre était superbe et le temps juste magnifique ! 

Avant de prendre la parole, notre invitée d'honneur, Isabelle Nohain-Raimu s'est prêtée aux interviews menées Var Matin, BFM mais aussi aux interviews de cinq élèves de la classe de cinéma du collège Raimu qui produiront tout prochainement un film reportage dédié à notre événement.

Après l'intervention de Roger Carpentier, Président du Comité de Bandol, Frédéric Blua, passionné de cinéma nous a présenté notre invitée qui nous a conté l'histoire de son grand-père, Monsieur RAIMU.

 

Jules Auguste Muraire dit Raimu est un acteur de théâtre et de cinéma français, né le 18 décembre 1883 à Toulon (Var) et mort le 20 septembre 1946 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine).

Dès son plus jeune âge, Jules, fermé à toute discipline, ne s'anime que lors des récréations où, pour ses camarades, il s'improvise conteur, chanteur ou comique troupier. Mais quand il s'avise de dire à son père : "Plus tard, je ferai comme Mayol, je chanterai sur scène!", c'est pour se voir répondre : "Jamais de la vie. Je n'ai pas envie que tu crèves de faim!" Donnant des gages à sa famille en s'initiant à la tapisserie, l'adolescent écume, chaque week-end, les cafés-concerts sous le pseudonyme de Rallum. Rodant ses numéros de cabaret, il court le cachet et se trouve contraint de jouer les souffleurs lorsqu'un remplacement d'acteur lui vaut son premier triomphe. Désormais membre d'une compagnie, celui qui s'est rebaptisé Raimu est remarqué par son idole, Mayol, qui constitue une troupe d'artistes méridionaux à Paris.

Mobilisé en 1914 puis réformé, il rencontre, dans un bar proche de la gare Saint-Lazare, Georges Feydeau. Le dramaturge l'engage pour une reprise de "Monsieur chasse!" qui décide de sa carrière. A 32 ans, le comédien devient une star des planches. Mlle Spinelly, gloire des revues légères, en fait son amant et les plus grands auteurs se l'arrachent.

A l'image de Sacha Guitry, qui dit de lui : "Raimu est un admirable acteur instinctif ; il peut faire n'importe quoi sur scène, assuré qu'il est de ne pas se tromper, étant de la grande lignée des acteurs naturels." Vêtu à la dernière mode, dînant chez Maxim's mais comptant son argent, Jules, inculte, rusé, grande gueule sensible et intuitive, commence par se tromper lorsqu'il reçoit, en 1928, la visite d'un auteur d'Aubagne. Marcel Pagnol raconte à Raimu l'histoire de sa dernière création, "Marius" qu'il espère monter avec lui. Rétif à l'idée d'interpréter "une couillonnade", le comédien décline. L'immense succès de "Topaze" le voit réviser son jugement. Raimu accepte de jouer dans "Marius", mais à ses conditions. Ainsi refuses-t-il le rôle de Panisse, qui lui était destiné, au profit de celui de César.

Bientôt marié à Esther qui l'a fait père d'une petite Paulette, Jules devient une star grâce à l'adaptation, en 1931, de la pièce de Pagnol sur grand écran.

Vedette de music-hall à ses débuts, il devient un des « monstres sacrés » du cinéma français des années 1930 et de la première moitié des années 1940, devenant notamment l'interprète-fétiche de Marcel Pagnol. Raimu est ainsi resté dans les mémoires pour son interprétation du rôle de César, père de Marius, dans la « trilogie marseillaise » et celle du boulanger trompé dans La Femme du boulanger (1938).

Jamais aucun metteur en scène n'a pu changer la personnalité de Raimu. C'était toujours lui qui imposait sa présence et son jeu. Ce qui ne l'a pas empêché d'écrire des pages qui comptent parmi les plus importantes du cinéma français. Pour Orson Welles, il personnifiait le plus grand acteur français. Aussi à l'aise en personnage trouble et froid de L Étrange monsieur Victor (1938) qu'en avocat alcoolique des Les Inconnus dans la maison (1941). Son passage, pendant la guerre, à la Comédie Française démontre qu'il ne connaît plus de limite. Sauf celle fixée par le destin. Qui pouvait prévoir qu'une banale anesthésie consécutive à une opération du tibia, en 1946, lui serait fatale ?

Lors de ses obsèques, on releva, parmi les hommages populaires, ces quatre vers de Maurice Rostang :

"Quand s'éteint cette voix
Fameuse et familière
Pagnol pleure ici-bas
Là-haut pleure Molière."

Source : notre cinema.com

 

 

Source : You Tube Parcours historique de Bandol : la Villa Ker Mocotte

 

 Partenaire de l'événement : le Collège Raimu, Bandol : cliquer ici