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SMLH 83 Comité de Fréjus Saint-Raphaël - Des "Stolpersteine" à Saint-Raphaël, en mémoire de la déportation

Publié le 16 avril 2025

Ce mercredi 16 avril, nous avons assisté a une cérémonie remarquable à Saint-Raphaël, en souvenir des déportés : la pose des "pavés de la mémoire", au seuil des habitations où vivaient les personnes déportées. Un pavé pour trébucher*, baisser le regard et se souvenir.

Devant la mairie et avec la participation des adolescents du conseil Municipal de la jeunesse et de nos jeunes "filleuls " de la SMLH, des portraits et leurs histoires de vie ont été rapportés, émouvant l'assemblée aux larmes.

Pour que plus jamais cette haine et cette horreur ne ressurgissent, nous comptons sur cette jeunesse présente et engagée.

Yvette Destot

Présidente du Comité de Fréjus Saint-Raphaël

Pour expliquer le concept : Les pavés de mémoire sont appelés en allemand Stolpersteine. Ce mot se compose de deux parties :

* Stolpern : qui signifie "trébucher"

* Steine : qui signifie "pierres"

Littéralement, cela se traduit par "pierres sur lesquelles on trébuche". Le nom a été choisi par l'artiste allemand Gunter Demnig, qui a initié le projet. Il souhaitait que les passants "trébuchent" mentalement et émotionnellement en voyant ces pierres, les incitant à se souvenir des victimes du régime nazi.

L'histoire des Stolpersteine : L'idée des Stolpersteine a été conçue par Gunter Demnig en 1992. L'objectif était de commémorer les victimes du national-socialisme (nazisme) en installant de petits monuments discrets devant leurs dernières adresses connues. Chaque Stolperstein est un cube de béton de 10x10 cm avec une plaque de laiton encastrée portant le nom, la date de naissance, la date de déportation et le lieu de décès (si connu) de la victime.

Le premier Stolperstein a été installé illégalement à Cologne en 1992 pour commémorer les Sinti et les Roms déportés en 1942. Face à l'approbation croissante du public, le projet a gagné en légitimité et les premières installations officielles ont eu lieu à partir de 1996.

Depuis lors, plus de 100 000 Stolpersteine ont été posés dans plus de 25 pays d'Europe, ce qui en fait le plus grand mémorial décentralisé au monde. Ces pavés commémorent non seulement les victimes juives de la Shoah, mais aussi d'autres groupes persécutés par les nazis, tels que les Roms, les personnes handicapées, les opposants politiques, les homosexuels et les Témoins de Jéhovah.

Les Stolpersteine sont généralement financés par des dons de particuliers, de familles de victimes ou d'associations. L'installation de chaque pierre est souvent accompagnée d'une cérémonie en présence de proches des victimes et de représentants locaux.

L'objectif principal des Stolpersteine est de rendre la mémoire des victimes individuelle et tangible, de les ramener symboliquement dans leur environnement quotidien et de rappeler aux passants les conséquences tragiques de l'intolérance et de la haine. En "trébuchant" sur ces pierres, les gens sont invités à s'arrêter un instant et à se souvenir du destin de ceux qui ont vécu là.

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