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SMLH 83. Hommage rendu à Françoise Concas, 94 ans, Résistante de la Seconde Guerre mondiale
« C'est une héroïne » : un hommage rendu à Françoise Concas, 94 ans, résistante de la Seconde Guerre mondiale. Une impasse entre Trans-en-Provence et Draguignan porte désormais son nom. Lundi 27 mai 2024, se pressent de nombreux habitants de Draguignan et de Trans-en-Provence dans ce lieu sis entre les deux communes.
En attendant le début de la cérémonie, assise sur sa chaise aux côtés de sa petite sœur Ginette, Françoise Concas née Montiel, évoque des souvenirs d’enfance, ceux d’avant la guerre. « On habitait dans la campagne, papa était paysan, il fallait marcher huit kilomètres tous les jours pour aller à l’école ». Aînée de sa fratrie, elle dit avoir eu une enfance « paisible ». Mais très vite, sa vie a basculé. La guerre est arrivée. À cette période, elle résidait au quartier des Selves à Draguignan.
Les maires de Trans et de Draguignan prirent tour à tour la parole pour relater les faits qui justifient notre présence et l’honneur que vont rendre les deux villes à Françoise.
Un secret bien gardé
À partir de 1942, le sud de la France est occupé par les Allemands. Françoise Montiel, à tout juste 13 ans, décide de suivre les traces de son père et s’engage en tant qu’agente de liaison dans un groupe résistant.
Surnommée "Mimi" pendant la guerre, Françoise Montiel a abrité des opposants, passé des messages cachés dans l’armature de son vélo, réceptionné des armes dans des caisses à vendanges, etc., alors même que les soldats nazis les surveillaient. Cette double vie, elle l’a cachée à ses proches, y compris à sa famille, pendant plus de 30 ans !
Une fois la France libérée, Françoise a repris son travail, s’est mariée et consacrée à sa vie de famille. Les années sont passées, Françoise Concas a eu quatre enfants, des petits enfants et des arrière-petits-enfants. C’est pour eux qu’elle s’est mise à raconter et est passée de l’ombre à la lumière.
Cette cérémonie est importante : C’est la récompense pour une personne qui a vécu dans la discrétion toute sa vie. La plaque est ensuite découverte par Françoise et son arrière-petite fille sous les applaudissements des personnes présentes : moment de solennité.
Impasse Françoise Concas, née Montiel
Tel est le nom exact inscrit sur le panneau de cette rue entre Trans-en-Provence et Draguignan. « Concas, c’est mon nom d’épouse, Montiel, c’est mon nom de jeune fille, le nom de papa. » Répète Françoise avec modestie. Elle ajoute : mon père, Dominique Montiel était un fervent défenseur de la liberté. Il n’a jamais caché ses actions à ses enfants. « On était au courant de tout ».
Figure déterminante de sa vie, elle décrit son père comme un homme « trop épris de liberté pour pouvoir exploiter ce monde », « Il nous répétait toujours : ne faites rien, profitez, essayez de vous protéger. Vous ne vous battez pour personne, vous vous battez pour la liberté. »
Bio express :
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5 octobre 1930 : Françoise Montiel naît à Cavalaire.
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1943 : elle remplace un résistant dénoncé et devient agente de liaison dans un réseau de résistants.
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16 août 1944 : un jour après le débarquement de Provence, elle est blessée par un Allemand qui la pousse violemment dans un ravin.
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8 mai 2015 : elle est décorée de la Légion d’honneur