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SMLH 83 Comité de Draguignan - Prévention des accidents domestiques

Publié le 23 novembre 2024
Crédit: Shutterstock

Jeudi 7 novembre 2024, les membres du comité sont venus nombreux pour assister à la conférence menée de main de maître par le lieutenant (r) Bernard FUGIER.

 

Tout d’abord, le décor général de la sécurité a été planté : La loi de 2004, dite de « modernisation de la sécurité civile », faisait du citoyen un acteur majeur de la Sécurité Civile. Reprise dans l’article L7211 du code de la Sécurité Intérieure, elle affirme entre autres que 

« Toute personne concourt par son comportement à la sécurité civile. En fonction des situations auxquelles elle est confrontée et dans la mesure de ses possibilités, elle veille à prévenir les services de secours et à prendre les premières dispositions nécessaires. »

Le premier maillon : Le secouriste est la première personne formée à la prise en charge de victimes d’un accident, un malaise, une aggravation brutale d’une maladie ou toute autre situation venant interrompre leur quotidien, de manière soudaine et inattendue, et susceptible de déborder les capacités individuelles ou collectives à faire face.

Prévenir les accidents de la vie courante ou l’aggravation de situations

Les services de secours sont souvent sollicités pour des accidents de la vie courante qui touchent particulièrement les enfants de moins de 15 ans et les personnes âgées. Toute action que le citoyen peut mettre en œuvre pour éviter un accident, en supprimant un danger ou en le réduisant, pour luimême ou son entourage.

Ces actions passent entre autres par le respect des consignes de sécurité édictées par les autorités, collectivités, encadrants d’activités de loisirs ou inscrites dans des notices techniques (électroportatifs, électroménager, produits ménagers, etc.).

Qu'est-ce que l'obligation de porter assistance ?

La non-assistance à personne en danger est un délit sanctionné par le code pénal (article 223-6 alinéa 2). Lorsqu'une personne peut secourir quelqu'un qui court un risque pour sa vie et qu'elle n'intervient pas, elle peut être poursuivie devant un tribunal.

Modifié par LOI n°2018-703 du 3 août 2018 - art. 5
Quiconque pouvant empêcher par son action immédiate, sans risque pour lui ou pour les tiers, soit un crime, soit un délit contre l'intégrité corporelle de la personne s'abstient volontairement de le faire est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende.

Ensuite, ont été abordés les ACCIDENTS DE LA VIE COURANTE : DEFINITION 

Un accident de la vie courante est un traumatisme non intentionnel subi par une personne, qui n’est ni un accident de la route, ni un accident du travail.

Les accidents de la vie courante concernent ainsi :

  • Les accidents domestiques, survenant à la maison ou dans ses abords immédiats : jardin, cour, garage et autres dépendances ;
  • Les accidents scolaires : les accidents survenant lors du trajet, durant les heures d’éducation physique et dans les locaux scolaires ;
  • Les accidents de sport, de vacances et de loisirs ;
  • Les accidents survenant à l’extérieur : dans un magasin, sur un trottoir, à proximité du domicile ;

La maison est généralement perçue comme un lieu de confort et de sécurité. Pourtant, chaque année en France, on compte plus de 11 millions d’accidents domestiques :

  • 4,5millions de blessés ayant recours aux urgences,
  • 5 millions de personnes sont victimes d'accidents domestiques,
  • 500 000 sont hospitalisées,
  • 18 000 à 20 000 décès.

Deux populations particulièrement touchées :

Les enfants : 1ère cause de décès chez les enfants de 1 à 14 ans, les accidents de la vie courantes ont à l’origine d’1décès sur 5 des moins de 4ans et d’1décès sur 9 des 5 – 14 ans. Dans un cas sur deux, il s’agit d’une chute et une fois sur quatre, l’enfant est victime d’un choc assez violent

Les personnes âgées : 2 décès sur 3 causés par des accidents de la vie courante concernent les 75 ans et plus. Les seniors représentent 80 % des décès par chute et 64% des décès par suffocation. 

La « Maison » TUE plus que la « Route » !!!

Les intoxications

Au monoxyde de carbone : Chaque jour, renouveler l’air du logement, pendant au moins 10 minutes

Les étouffements : La majorité des accidents par étouffement concerne les enfants de moins de 6 ans. Les tout-petits, qui ont tendance à vouloir tout mettre dans leur bouche, sont particulièrement exposés.

Les noyades : Pour vous et votre enfant, le bain est avant tout un moment de plaisir et de détente. Toutefois, veillez à rester attentif car il peut se noyer dans 20 cm d’eau.

Les chutes : Chez l'enfant Les chutes constituent l’accident le plus courant, surtout pour les enfants de 0 à 6 ans. Souvent bénignes, elles peuvent avoir de plus graves conséquences chez les plus jeunes.

Les brûlures : Ne laissez pas d’allumettes et de briquets à la portée de votre enfant. Tournez les queues de casserole vers l'intérieur de la plaque de cuisson. Evaluer l'étendue et la gravité de la brûlure afin de savoir quoi faire :

Les électrocutions ou électrisations : Les risques d’électrocution ou d’électrisation sont nombreux : ils peuvent arriver lorsque des travaux électriques ou des changements d’ampoules sont effectués, lorsqu’un appareil électrique est en contact avec de l’eau, etc. Chacun de ces accidents peut avoir de graves conséquences.

Pendant toute la conférence, un échange s’est instauré avec l’auditoire et certains ont même apporté leurs propres faits divers qui s’est poursuivi au cours de déjeuner.

 

 

Général Alain Vigreux

Président du Comité de Draguignan et du Haut-Var